Mon bébé,
Voila déja (ou seulement) un jour que tu nous as quitté, je me sens vidée de toute émotion de toute envie. J'arrive pas à réaliser que cette belle histoire est définitivement finie, je te vois partout, je te ressent, je crois t'entendre. Les petits gestes du quotidiens me paraissent si compliqués que je ne prend même plus le temps de les accomplir, dans ma tête il n'y a que toi, je pense à toi à chaque seconde de chaque minute de chaque heure ... Les jours passeront, il paraît que ma peine s'évanouira, j'ai tant de mal à le croire. Aujourd'hui je suis détruite, déconstituée, on a pris une partie de mon coeur, une partie de ma vie. J'ai assisté à tes bobos autant que tu as assisté aux miens, de ta présence tu as si souvent réussi à stopper mes larmes. Aujourd'hui je me sens seule dans cette maison froide et silencieuse privée du doux son de ton grelot, dans ce canapé froid où je pense te voir encore, mais non il s'agit juste d'un vulgaire coussin, dans mon lit froid dans lequel tu aimais tant te nicher, dans ces couloirs froids par lesquels tu essayais de te faufiler au chaud dans un lit, dans cette véranda qui te représentait, ta pièce, ton toît, ton loft dans laquelle je n'arrive plus à mettre les pieds sans l'innonder de mes larmes. Peu m'importe les critiques, les regards, les messes-basses, je ne me cacherais pas pour te pleurer, pour les autres tu n'étais peut-être qu'un chat, pour moi tu étais bien plus, mon plus vieil ami, le plus fidèle, je ne retrouverais cette complicité nulle part ailleurs. C'est tellement dur de se dire qu'avant-hier encore tu étais dans mes bras, dans nos bras, à être toi ce bon gros chat avec tout son petit tas de manies. J'ai tellement de mal à me dire que c'est moi qui t'aies mis dehors ce putain de dimanche... Si tu savais comme je regrette, si tu savais comme j'aurais voulu te dire au revoir, si tu savais comme tu comptais pour moi... Mon équilibre, mon rayon de soleil, mon tout...J'espère que tu n'as pas eu le temps de souffrir, que tu t'es éteint tranquillement, que tu ne m'en veut pas.
Quand à ceux qui ont fait ça, il ne mérite même pas de vivre.
Adieu Garfield,
tu as remplis à merveille le rôle qu'on t'avais attribué sur terre, tu nous as épanouïs, aujourd'hui ton départ nous rapproche... Repose en paix, je ne t'oublirais jamais...
